dimanche 3 janvier 2010

l'Afrique Amazigh

-400000  présence humaine en Algérie , âge attribué aux restes de "l'Atlanthrope", découverts dans les sédiments du lac préhistorique Ternifine, en Oranie.
L'Atlanthrope était un contemporain, et un parent, du Sinanthrope et du Pithécanthrope de Java. Des ossements ont été retrouvés au milieu des outils de pierre taillée qu'il fabriquait. Des outils du même type ont été retrouvés sur d'autres sites attestant la présence de l'homme primitif.
A cette époque, l'Algérie était peuplée d'éléphants dont certaines espèces se maintiendront jusqu'à l'époque historique, mais aussi des rhinocéros, de phaccochères, d'hippopotames, de girafes, de bubales... "Ce sont les rives du Tchad et du Zambèze, transportées dans le Maghreb et au coeur du Sahara ; c'est un paysage de savanes tropicales, d'oueds pérennes, de lacs et de marais dans lesquels se déroulent les civilisations du paléolithique inférieur".
La civilisation Atérienne,  site de Bir-El-Ater, au sud de Tebessa,   civilisation reliée à l'ensemble moustérien (paléolithique moyen).
La civilisation Capsienne (Homo-Sapiens) aux environs du VIIème millénaire avant notre ère.  premiers hommes de notre espèce qui se soient manifestés an Afrique du Nord.
Partis du sud contantinois, les Capsiens, suivent la ligne des chotts, et se répandent dans l'ensemble du Maghreb. Ils peuvent être considérés comme les ancêtres des Numides, mais ils ne franchiront pas l'Atlas Tellien.
La côte était occupée à cette époque par des Ibéromaurissiens, apparentés au type Cromagnon. Malgré leur faible niveau de culture, ils s'adaptèrent à la civilisation néolithique comme les Capsiens.
Progressivement refoulés, ils se maintiennent pourtant jusqu'à l'époque historique. Les Capsiens, eux, adoptent les industries néolithiques et gardent leur forme de vie.
En Algérie, on assiste, d'une façon frappante, au voisinage immédiat de l'histoire et de la préhistoire. Hérodote et Saluste portent témoignage sur les formes maghrébines de la civilisation néolithique.
Il faut souligner, que c'est au Sahara, que la civilisation néolithique devait connaître ses plus belles réussites. Qu'il s'agisse de peintures du Tassili-N'Ajjers, et du Tassili du Hoggar, qu'il s'agisse de pierres taillées et polies, comme on peut en voir dans la magnifique collection du musée du Bardo http://www.informatique-tunisie.com/museebardo/, on découvre des oeuvres achevées d'une étonnante perfection technique. Et les fresques si importantes sur le plan documentaire, témoignent du goût artistique des Sahariens de la Préhistoire. Certaines pierres sculptées et lissées, qui représentent des animaux, bovidés ou gazelles, ont une puissance d'évocation étonnante.
gravures rupestres sahariennes du Tassili des Ajjer (3 000 ans av. J.-C.).

Chasseurs puis pasteurs et cultivateurs, les Berbères s’organisèrent en tribus et en confédérations, que les Grecs distinguaient sous les noms de libyques, numides et maures.
massyles_chef2.jpg (26065 octets)séthi I° (-1312-1298)
le langage berbere s'appelle TAMAZIGHT n'a rien avoir avec l'arabe, ni l'hebreu, ni le punique,
on a trouvé aucune langue s'en rapprochant, l'ecriture aussi, les Touaregues qui sont aussi berbères l'utilisent pour pratiquer des sois disant rites magiques.Cette écriture possède des caractères trés proche du grec.
les berbères descendraient selon une légende du peuple atlante ceux ci seraient arrivés en afrique du nord par les iles canaries.
nsmailT6.gif (11567 octets) extrait d'alphabet puniqueextrait d'alphabet berbère du temps des numides.La date présumée par les scientifiques est VII s av J.C mais elle pourrait être bien plus ancienne, les scientifiques n' ont pu dater d'autres inscriptions.
nsmailH9.gif (4964 octets) un extrait de texte berbere touareg en" tifinagh "( qui signifie notre trouvaille), cet alphabet est encore utilisé de nos jours, il se lit de généralement gauche à droite mais aussi dans d'autre sens, vous aurez remarqué que les différences entre le "tifinagh" et l'ancien berbere sont minimes sur les docs


VIII° VI° siècle av JC
cartexpansiongrecque.jpg (52131 octets)
Les Phéniciens fondèrent Carthage vers l'année 814 avant J.C.,

-734 les corinthiens fondent syracuse en Sicile
VII° av JC les nabatéens

Hérodote, au V siècle avant J.C., nous a laissé un apeçu sur le cadre de vie et sur les habitudes des Numides :
"A l'Est du fleuve Triton, vivent les Maxyès, peuple de laboureurs sédentaires possédant des maisons. Selon la tradition, une moitié de leur tête est rasée, l'autre moitié arbore une longue chevelure ; ils se teignent le corps au henné. Ils prétendent descendre des Troyens. La région où ils vivent, montagneuse, plus boisée que le territoire des Nomades, plat et sablonneux, comme d'ailleurs le rste de la Lybie vers le Couchant, abonde en fauves et animaux sauvages de grande taille : lions, éléphants, ours, ânes cornés, bracochères, cinochéphales, serpents . . . "
 Hérodote nous renseigne aussi sur l'organisation de l'agriculture et les hauts rendements agricoles de la région.
Il est difficile de déterminer avec exactitude l'origine des Numides, mais l'hypothèse de l'origine troyenne émise par les propos maxyès, est acceptable. Salluste affirme, par ailleurs, que les Massyles et les Massaéysyles auraient été amenés par Hercule, au cours de son périple vers l'Espagne.
Strabon confirme Salluste en ce qui concerne l'authenticité d'Hercule, ce fabuleux roi Assyrien, qui serait venu d'Asie avant Cyrus.
Malgré l'ignorance profonde où nous nous trouvons en ce qui concerne la Numidie jusqu'au IV siècle avant J.C., tout laisse supposer que son développement a suivi le même itinéraire que celui des peuples méditérranéens.
Hérodote rapporte que des relations commerciales se dévelopèrent très tôt entre Phéniciens et Numides, favorisant ainsi la pénétration de la langue et de la culture puniques assez profondément dans le pays.
Les Numides apprirent des Phéniciens les procédés agricoles et industriels de la fabrication de l'huile d'olive et du vin, l'exploitation etle travail du cuivre. L'influence culturelle, par contre, fut très limitée et s'exerça essentiellement par l'intermédiaire de Carthage; elle ne se manifesta de manière sûre que dans le domaine de l'art, dont nous retrouvons des exemples dans les grands médracens de l'Aurès et de Tipaza.

Colline de Byrsa, Ruines de Carthage


D'après Polybe, historien grec, né en 200 avant J.C. et connaisseur de l'Afrique pour y avoir séjourné longtemps, le premier roi des Massyles fut Navarase, beau-frère de Hannibal (247-183 avant J.C.) grand général et homme d'Etat carthaginois.
-348: premiere convention entre Rome et Carthage.
-280: arrivee de Pyrrhus, roi d'Epire, en Italie (a l'appel des Tarentins).
-278-276: Pyrrhus en Sicile.
-272: mort de Pyrrhus.
-269: Hieron, roi de Syracuse.
-263: Hieron : Syracuse devient l'alliée de Rome.


Au IIIe siècle avant J.C., la Numidie masséylienne était gouvernée par Syphax qui chercha à helléniser son pays, comme le faisaient à cette époque, les autres peuples de la Méditerranée. Il fut d'abord l'allié des Romains contre Carthage puis l'influence de son épouse Sophonisbe le fit changer de camp. Il fut battu et fait prisonnier par Scipion.
première guerre punique (264-241 avant J.C.)
-247: naissance d'Hannibal (carthaginois).
-241: paix de Lutatius (fin de la premiere guerre punique).
Carthage dut faire face à la guerre de mercenaires, et fut aidée par la cavalerie numide du prince Navarase.
Au cours des années qui suivirent cette guerre, la puissance carthaginoise s'affaiblit, ce qui permit au roi des Massyles, Gala ( grandpère de Massinissa), d'entreprendre la conquête des villes côtières, dont Hippo-Régius, qui devint sa capitale. Il fut reçu triomphalement par la population qui chassa les Carthaginois.
HIPPONE

Plus ancienne que Carthage, HIPPONE (Hippo-Regius) garde des vestiges impressionnants de cette période
On suppose que sous les ruines de son passé romain se trouve une ville punique.
L'imposant mur préromain n'en est-il pas une preuve ?

Hippo-Regius fut conquise par Gaia, père de Massinissa, qui en fit une des capitales de son royaume.

Il n'existe aucune description de la ville d'Hippone parce qu'il n'a jamais été fait de travail d'ensemble à propos des ruines de cette ville. On a découvert des inscriptions, assez rares d'ailleurs, on a, mis à jour des ruines fort intéressantes, il faut en convenir. Tout le terrain qui recouvre le vieil Hippone, est devenu terrain de propriétés privées et de luxe. C'est assez dire qu'il est très morcelé et qu'il est extrêmement difficile de faire un travail sérieux, car on est arrêté de suite par les limites de la propriété et les exigences du voisin. Le Romain, cela se sent et cela se paye. M. Bouyac, dans son histoire d' " Hippone et de Bône ", M. Papier, dans ses " Lettres sur Hippone " nous donnent des aperçus très suggestifs, mais ces aperçus sont basés surtout sur des textes anciens : c'est presque de la divination. Depuis, M. Chevillot a découvert dans un jardin lui appartenant et, absolument par hasard, des mosaïques et même des monuments qui pourraient fixer les idées.
Les Phéniciens firent leur apparition dans le golfe de Bône vers le XIème siècle, mais c'est probablement, avant cette époque qu'il faut placer la construction du monument unique en Algérie, le fameux mur. Ce monument orienté Nord-sud, à trois degrés vers l'Ouest près, dut, d'après les estimations de certains archéologues, mesurer de 30 à 40 mètres de hauteur et aller en s'élargissant du sommet à la base, sans cependant avoir la pente des pyramides égyptiennes. Le mur n'a qu'un mètre d'épaisseur ; il est composé de pierres placées les unes sur les autres, sans mortier ni ciment. Ces pierres ont 3 à 4 mètres de longueur sur 1 m. 50 de hauteur et 0,50 à 1 m. de largeur. Cette muraille mesure plusieurs dizaines de mètres de longueur. En arrière du parement antérieur, on remarque des murailles d'orientation perpendiculaire, placées comme le seraient de gigantesques cloisons. On distingue sur l'assise qui est actuellement au sommet de nombreux seuils très régulièrement taillés, chevauchant sur deux pierres équarries lorsque la régularité du monument l'exigea. Un peu avant d'arriver à la colline Est d'Hippone, la muraille est interrompue et semble tourner à angle droit vers l'Ouest. Sur la colline elle-même, des constructions semblables s'élèvent à une dizaine de mètres plus vers l'Est.
BÔNE MILITAIRE du CAPITAINE MAITROT voir ici le n°22: http://www.seybouse.info/seybouse/infos_diverses/mise_a_jour/maj59.html


MASSINISSA, roi des Numides (v. 238- Cirta 143 av. J.-C.), fils de Gaia, roi des Massyles.
-235: triomphe de T. Manlius Torquatus sur les Sardes.
-234: naissance de M. Porcius Caton.
-229: mort d'Hamilcar Barca.
-229: guerre d'Illyrie; triomphe du consul Cn. Fulvius (228).
-225-222: guerre contre les Gaulois.
Vantant dans leur discours la gloire et la valeur du peuple romain, la grandeur de son empire, les ambassadeurs demanderent aux Gaulois de ne pas laisser l'armée d'Hannibal traverser leur territoire et leurs villes au cas ou elle se dirigerait vers l'Italie. A ce qu'on raconte, ils partirent d'un immense eclat de rire: penser que, pour eviter la guerre en Italie, les Gaulois la feraient venir chez eux et qu'ils exposeraient leur territoire aux dévastations pour défendre celui des autres! 80.gif (9110 octets)
"Quand le calme fut rétabli, on répondit aux ambassadeurs qu'aucun service rendu par les Romains, aucun outrage de la part des Carthaginois ne justifiait qu'ils se mobilisent pour les Romains contre les Carthaginois. Au contraire ils entendaient dire qu'en Italie on expulsait de leurs terres et de leur pays des peuples de leur race, qu'on exigeait d'eux un tribut et qu'on leur faisait subir toutes sortes de vexations. Ce fut a peu pres le meme scénario dans les autres assemblées Gauloises et il ne fut pratiquement jamais question d'amitié ou de paix avant l'arrivée a Marseille." Tite live

-223: victoire du consul C. Flaminius sur les Gaulois (prise de Milan).
-222: victoire des consuls M. Claudius Marcellus et Cn. Cornelius Scipion sur les Insubres (prise de Clastidium); fondation des colonies de Cremone et de Plaisance.
-221: mort d'Hasdrubal : Hannibal lui succede.
-219: guerre contre Demetrios de Pharos; triomphe des consuls M. Livius Salinator et Paul Emile.
deuxième guerre punique (218-202 avant J.C.)
Romains et Carthaginois se disputèrent avec acharnement l'alliance des royaumes numides.
-219/218: siège et prise de Sagonte (automne 219, pour Tite-Live: 218); 1'ambassade romaine a Carthage et déclaration de guerre,
P. Scipion débarque a Marseille (ete -218) et confie a Cn. Scipion la direction de la guerre d'Espagne;
Hannibal passe le Rhone, franchit les Alpes (aout septembre -218); bataille du Tessin (fin novembre), de la Trebie (decembre).
-217 (fin juin): bataille du lac Trasimene; designation de Fabius (dictateur) et de Minucius (maitre de la cavalerie); P. Scipion rejoins son frere en Espagne (automne).
-216: defaite de Cannes (aout) j defection de Capoue et de la plupart des villes du sud de l'Italie; capitulation de Casilinum (printemps);
-216 defaite d'Hasdrubal en Espagne (automne)
-216 mort de Gelon, fils de Hieron;
hiver -216-215: ~.
Alliée à Hannibal, la cavalerie numide se distingua brillamment. Elle parvint à envahir l'Iberia, la Gaule, traversant les Pyrénéees ; puis lesAlpes, contribuant à remporter en 216 avant J.C. la bataille de Cannae, la plus célébre victoire des troupes de Hanninal, demeurée, à ce jour, dans les annales militaires, comme un exemple de stratégie et de tactique.
La résistance et la robustesse des montures et des cavaliers numides y jouèrent un rôle considérable.
-215: mort de Hieron (printemps), avenement de Hieronyme, defection de Syracuse; mort du consul designe L. Postumius en Gaule; Philippe envoie des ambassadeurs a Hannibal; siege de Cumes; soumission de la Sardaigne; resistance de Nole (automne); reddition de Locres et de Crotone; succes des Scipions en Espagne.
-214: assassinat de Hieronyme (printemps); massacre de la famille royale; siege de Syracuse; operations en Sicile (Enna); M. Valerius Laevinus libere Oricum et Apollonie (fin de l'ete); succes en Espagne (Castulon, Munda).
-213: prise par les romains d'Arpi; siege de Syracuse (suite); prise de Tarente (?); les Scipions envoient une ambassade a Syphax, roi des Numides; alliance des Carthaginois avec Masinissa, fils de Gala.
ARCHIMÈDE, savant (Syracuse 287 av. J.-C.-id. 212). Archimède dirigea la défense de Syracuse attaquée par Rome. Pendant trois ans, il tint en echec l'armée de Marcellus. Il fit consuire des machines pour lancer à de grandes distances des traits ou des pierres. Au moyen de miroirs ardents formés par des miroirs plans judicieusement associés il enflammait, dit-on, les vaisseaux des assiégeants. Cependant, les Romains étant entrés dans Syracuse par surprise, Marcellus ordonna qu'on épargnât le grand homme. Mais celui-ci fut tué par un soldat.
-213 Rome prend Syracuse
-212: execution des otages de Thurium et de Tarente; defection de Tarente a l'exclusion de la citadelle;
defection de Thurium; mort du proconsul Ti. Sempronius Gracchus dans une ambuscade; les Romains mettent le siege devant Capoue (automne); capitulation de Syracuse; mort de P. et de Cn. Scipion; reprise des operations en Espagne sous le commande ment de L. Marcius; fin de la campagne de Sicile (entree de l'hiver).
Scipion L'AFRICAIN part, en - 211, dans la péninsule Ibérique pour venger son père et ouvrir un second front contre Hasdrubal, dont le frère, Hannibal, ravage l'Italie. Il assiège et prend Carthagène, place forte économique, vitale pour le camp punique. Sa droiture le rend populaire auprès des indigènes, lassés de l'occupation carthaginoise. Il peut, alors, rallier facilement les Ibères à sa cause et soumettre l'ensemble de l'Espagne orientale.
La guerre en Iberia achevée et dans la perspective de la guerre en Afrique, Carthaginois et Romains recherchèrent l'alliance du roi numide.
Scipion L'AFRICAIN décida alors de traverser le détroit de Gibraltar pour négocer avec Lui. D'après Tite-Live, alors que Scipion entrait au port, Hasdrubal y arrivait aussi. Ainsi, ces deux ennemis se retrouvaient-ils sur le territoire du prince numide flatté de voir les deux plus grandes puissances du monde venir solliciter, en même temps, son amitié.
-210-208 ( ?): naissance de Polybe.
-205 Aidé par Massinissa, roi de Numidie détrôné par Syphax, allié des Carthaginois, Scipion ruse, feint de négocier, endort la méfiance de l'adversaire. Une nuit, il fond avec toute son armée sur le camp punique, et achève ce raid éclair par le massacre des Carthaginois à la bataille des grandes plaines. Les prévisions de Scipion se réalisent : Carthage, encerclée, rappelle Hannibal d'Italie. À regret, ce dernier quitte la péninsule qu'il occupe depuis quinze ans.,
-203: Hannibal quitte le sol de l'Italie.
Pour reconquérir le royaume de son père, réduit par Syphax roi des Masaesyles, Massinissa  s'allie aux Romains et Scipion fait prisonnier Syphax (-203) qui sera ramené à Rome, dont il épouse la femme, Sophonisbe.
80.gif (9110 octets) Hannibal demande la paix à Scipion, qui la refuse, et les deux grands chefs de guerre s'opposent à la bataille de Zama (- 202). La deuxième guerre punique prendra fin avec la bataille de Zama. Ce sont les troupes numides de Massinissa, rallié à Scipion, qui contribuèrent à la défaite de Carthage, contrainte aolrs de reconnaître Massinissa comme roi de Numidie.Hannibal fut non seulement un meneur d'hommes, mais aussi un brasseur d'idées. Derrière le capitaine qui fit trembler Rome se cache l'homme politique né dans une Carthage soumise aux influences grecques. Hannibal se pose comme le continuateur d'Alexandre, comme l'homme du rassemblement des États méditerranéens. On peut dire que deux siècles avant César, avant Auguste, Hannibal a compris que le monde ne pouvait retrouver la prospérité que dans l'unité.
-202: victoire  de Scipion à Zama et fin de la deuxieme guerre punique.
Après Zama , les Carthaginois doivent reconnaître Masinissa comme roi de Numidie. Il favorise l'urbanisation du pays, et fait de Cirta sa capitale. Voulant dominer l'Afrique, il empiète sur le domaine de Carthage, qui lui déclare la guerre, mais est vaincue. Il restera toute sa vie un allié des Romains.
CIRTA Constantine
Appelée SARIM BATIM par les Carthaginois CIRTA, recèle, en plus des restes des civilisations néolithiquescomme la grotte de Bou-Zabaouine, d'importants vestiges de la civilisation punique, ainsi, la stèle d'EL HORFA, qui atteste le maintien des cultes puniques après la chute de Carthage.

stèle d'el Horfa :1e s. apr. J.-C.
grès (120x63x23 cm),
Hippone, musée d’Hippone Annaba.

On peut supposer que les populations de l'intérieur parlaient la langue punique, car Saint Augustin, quelques siècles plus tard, conseillait à ses prêtres d'apprendre le punique, avnt de se rendre dans les villes de l'intérieur et dans la campagne.
La civilisation carthaginoise, héllénisée pendant les derniers siècles de son existance, s'est répandue assez profondément dans le pays. Ses influences se retrouvent dans les traditions numides postérieures.

Lors de son couronnement(-204), Massinissa avait 36 ans. Né en 238 avant J.C., il régna pendant 54 ans jusqu'à sa mort en 148 avant J.C.
Pendant son long règne, il entreprit la construction d'un état unifié et monarchique. D'abord il s'attacha à sédentariser les populations et transforma les pasteurs nomades en agriculteurs.
Il favorisa l'urbanisation de la Numidie, poussant les cultivateurs à former de gros bourgs, auxquels il donna une organisation semblable à celle des villes puniques.
-195: Hannibal s'exile definitivement. 183: mort d'Hannibal.
-179: mort de Philippe V de Macedoine, son fils Per see lui succede.
-167-150: Polybe est assigne a residence a Rome; frequente les Scipions (surtout Scipion Emilien), prepare son Histoire centree sur les annees 220-167 (enquetes et voyages).
-149: mort de Caton.
Massinisssa qui regardait avec intérêt l'Orient Grec, avait accepté la forme de civilisation que six siècles, placés sous l'influence de Carthage, elle-m^me hellénisée au cours des deux derniers siècles, avaient apportée aux élites Numides. Il voulait éduquer son peuple selon les méthodes hellénistiques.
Dans son oeuvre d'unification, il empiéta sur le domaine de Carthage, qui lui déclara la guerre. Massinissa en sortit vainqueur.
-149 -146. troisième guerre punique
La puissance grandissante de Massinissa en Afrique inquiéta Rome, au point qu'en déclarant la guerre à Carthage en 149 avant J.C. (troisème guerre punique), elle visait aussi Massinissa.
-148: mort de Masinissa.
A sa mort, son royaume fut partagé entre ses trois fils: Micipsa père de Hiempsal I et d'Adherbal, Manastebal père de Jugurtha et de Gauda, et Gulussa père de Hiempsal II dont la descendance assurera la lignée des derniers rois numides.
En détruisant Carthage en 146 avant J.C. et en créant la première colonie romaine en Afrique, Rome mettait une limite à l'extension territoriale de la Numidie et au renforcement de son pouvoir économique et Politique.

thermes carthage
Après la mort de Manastebal et de Gulussa, Micipsa hérita du royaume et régna pendant 30 ans (148-118 avant J.C.)
La puissance de la Numidie unifiée inquiéta Rome, qui accentua la pénétration et obligea Micipsa à partager le royaume en indivis entre ses deux fils Hiempsal I et Adherbal et son neveu Jugurtha.
jugurtha.jpg (29374 octets) Rome aurait-elle pu deviner que ce partage susciterait une guerre après la chute de l'invincible Carthage? La Numidie se soulèvera violemment et Rome aura, en Jugurtha, un ennemi aussi redoutable que Hannibal.
En effet, le partage de la Numidie imposé par Rome marqua le début de la lutte de Jugurtha pour conserver l'unité de sa patrie. En 116 avant J.C., il s'empara de toute la Numidie et dut éliminer Hiempsal. En 112 avant J.C., Cirta; principauté de Adherbal, tomba après le siège qui finit par le massacre de ses défenseurs et des marchands romains. Rome lui déclara la guerre. "La guerre de Jugurtha" chantée parSalluste, dura sept ans.
Six armées romaines disparurent dans cette lutte mémorable. Jugurtha, aussi prompt dans la décision que dansl'action; adoré des Numidespour sa beauté; son courage et les ressources de son esprit, tint longtempsen échec les forces romaines.
Jugurtha résista mais perdit Cirta pendant le siège de l'hiver 107-106 avant J.C.. Livré en 105 par son allié, il fut conduit à Rome, enchaîné. Il contempla la ville qu'il méprisa pour sa promptitude à se vendre. Il y resta prisonnier, jusqu'à sa mort.
-105 Après sa défaite, son royaume fut partagé :
Sous l’autorité romaine, la Numidie devint avec l’Égypte le "grenier de Rome", fournissant blé et huile d’olive.

vestiges romains à carthage
Bocchus reçut une partie de la Numidie occidentale. La Numidie orientale fut partagée en deux royaumes : La Numidie occidentale et la Numidie orientale qui revint à Gauda (105-88 avant J.C.) puis à Hiempsal II (88-68 avant J.C.) respectivement frère et neveu de Jugurtha.
 A sa mort, Bocchus plaça son fils Bogud sur le trône de la Mauritanie occidentale qui prit le nom de Bogudiana, et légua ses nouvelles provinces à son fils Bocchus II qui la dénomma Mauritanie de Bocchus.
Ce partage eut lieu en 91 avant J.C.. Bocchus III régna jusqu'en 33 avant J.C.
Il se déclara en faveur de Pompée. Néanmoins, César lui laissa ses états, puis il suivit Octavien, tandis que son frère Bogud soutenait Antoine et put ainsi régner sur toute la Numidie.
-51 Cleopatre reine d'Egypte
-30 L'Egypte devient province romaine après la mort de Cléopâtre
juba1er.jpg (19438 octets) Juba I succèda à Hiempsal son père, jusqu'en 46 avant J.C.. Il prit le parti de Pompée et anéantit l'armée de Soribornus Curio, qui débarqua en Afrique en 49 avant J.C.. Battu à Thapsus par César, il se donna la mort, comme le firent ses alliés, Scipion Scipion et Caton . ..
Son fils, le futur roi Juba II, enfant encore, fut emmené captif à Rome où il fut éduqué. Il épousa Cléopâtre Selené, fille de Cléopâtre et d'Antoine.
Auguste lui restitua, pour un temps, la Numidie et en 25 av. J.C. il devint roi de la Maurétanie, dont la capitale fut Iol.
Le phare de l'îlot date de son règne; il a été comparé; toutes proportions gardées, à celui d'Alexandrie. Cette construction atteste que Juba II, à l'instarde ses aînés, appliquait les principes d'une véritable politique économique. Le phare était l'une des élémentsde l'aménagement du port, destiné à développer sur la côte le trafic maritime, en vue du commerce aussi bien que des explorations géographiques.
Ptolémée fils de Juba II; fut le dernier roi Numide. Il fut assassiné par Caligula, en l'année 42 de notre ère. A ce moment-là, la ville s'étendait sur 2,5 km de long et 1,5 km de large, et renfermait dans son enceinte un grand nombre d'oeuvres artistiques et littéraires.
Les Romains; après la mort de Ptolémée, fils de Juba II, annexèrent la Maurétanie. Ils la divisèrent en deux provinces impériales: la Maurétanie Tingitane et la Maurétanie Césarienne, laquelle correspondait aux "Telles" Oranais et algérois et à la partie occidentale du Constantinois.
Contemporain de Ptolomée, Tacfarinas dirigea larévolte des Numides contre l'impérialisme romain; sous le règne de Tibère. Dès l'année 17 de notre ère, il livra une guerre sans merci aux armées romaines. Cette lutte indépendantiste dura huits années. Le guerrier Mazipa, combatit à ses cötés. Malgré les demi-défaites de Tacfarinas; la guerre sanglante entre les Numides et Rome ne prit fin qu'en l'année 24, dans la bataille que lui livra le pré-consul Donabela en Auzia. (Aumale), où Tacfarinas trouva la mort au champ d'honneur comme le voulait la tradition numide.
Tacfarinas tint tête à César, à qu'il envoya des Ambassadeurs. César, refusa ses revendications; argumentant que même celles de Spartacus n'avaient pas été prises en considération.
La domination Romaine
La Numidie est un territoire miliatire, dont le commandement est installé à Lambèse ; elle de viendera procince indépendante de la Proconsulaire en 198. A partir de 126, des voies de pénétration l'aideront à progresser par les pistes du Sud, mais elle se rétrécit vers le nord : Hippo Régius (Hippone) est en Proconsullaire, Igilgili (Jijel) en Maurétanie Sétifienne.
La côte de Numidie a deux ports : Rusicade (Skikda) et Chullu (Collo). Le reste de l'Algrie forme la Maurétanie Césarienne.
La Maurétanie était gouvernée à partir de Césarée (Cherchell). Sa frontière est plus méridionale, loin des monts du Hondna et des hautes plaines Oranaises; elle ne pénètre guère à plus de 100 km de la mer. Au-delà de cette band côtière, les populations numides continuent à suivre leur mode de vie, et à se battre contre l'occupation romaine.
Les cités romaines dans la Numidie et la Maurétanie s'érigèrent sur les villes romaines dans la numidie, dont certaines connurent un grand essor et jouirent d'une grande renommée dans ces contrées anciennes.
Hippone, Cuicul, Tiddis, Thevesli, Madouros, Tipaza, Siga, Ténès, et probablement les plus importantes villes romaines eurent comme assises les villes numides elles-même, fondées le long de la côte, sur l'emplacement des comptoirs phéniciens.
Les plus importantes ruines des villes romaines, se trouvent à l'est de la Maurétanie Césarienne, dans les Aurès, et au nord de la Numidie.
Si la sédentarisation s'est faite au temps des phéniciens et des Royaumes numides, c'est l'urbanisation qui constituera la base de l'empire romain. Le nombre et la splendeur monumentale des cités romaines que révèlent les imposantes ruines de Timgad, Lambèse, Djemila-Cuicul, Tiddis, Tipaza . . . témoignent du rôle joué par les Cités africaines.
TIDDIS
Petite ville numide, à 17 km de Cirta-Constantine, Tiddis recèle d'importants vestiges de cette période. Les fouilles archéologiques ont montré que Tiddis, tout au long de son histoire, a eu une vocation : la poterie. On y a découvert un vaste quartier de potiers, dont les ateliers sont équipés de fours, de douves et la plus belle collection d'outils de toutes les époques, y compris l'époque punique.
Les fouilles ont permis de découvrir des vases puniques et des lampes grecques du V siècle avant J.C.
Dans les tombeaux situés aux abords de la ville - les BAZINAS, sépultures très évoluées - on a trouvé des vases d'un aspect inconnu. Il s'agit d'un décor peint, géométrique, avec des bandes d'oiseaux et des danseurs très stylisés. Bref, de la poterie Kabyle, telle qu'elle est fabriquée aujourd'hui encore par les femmes, sans tours, par des techniques immémoriales...

Tiddis renferme aussi des vestiges anciens, des DOLMENS, sur le versant occidental du plateau ; et, surplombant de part et d'autre le ravin de Kheneg s'élève une cinquantaine de Bazinas au pied de la montagne à l'est.

Tiddis, cette cité post-augustine, est la grande méconnue des sites romains en Algérie. A une demi-heure de Constantine par une route sinueuse, sa découverte, à flanc de colline, est inattendue : un enchevêtrement de rues en lacets, de ruines recouvertes de terre rouge sur le tapis vert de la végétation. Le tracé capricieux de Tiddis est un chef-d'œuvre de virtuosité qui force le respect sur un relief de montagne ardu et difficile d'accès.


Au IVe siècle apr. J.-C., alors que les légions romaines appelées à défendre l’Empire en déclin, se retirèrent de Numidie, la région fut, pour un temps, déclarée indépendante, sous la pression du mouvement donatiste. La population berbère latinisée, tôt convertie à la foi chrétienne, s’était en effet massivement ralliée à cette secte chrétienne, persécutée par les autorités romaines, après que le christianisme fut devenu religion officielle de l’Empire (313), tandis que les tribus berbères des montagnes, non latinisées, continuaient à résister.
347. Les tribus berbères insurgées s’allient aux donatistes, une secte chrétienne opposée à Rome.
Saint Augustin, né à Tagaste (Souk-Ahras), 354-430, est le plus célèbre des Pères de l'Eglise Latine et le plus gra,nd esprit des premiers siècles du Christianisme, en Occident.
Evêque d'Hippone, dès 396, il mourut dans la ville assiégée par les Vandales.
L'influence de Saint Augustin, est sans doute celle qui a marqué le plus la théologie de tous les temps, car son oeuvre a quelque chose d'universel. Toute sa pensée est centrée sur deux problèmes essentiels : Dioeu et le destin de l'homme.
429 les Vandales envahissent l'Afrique du Nord.
Dans un contexte d’anarchie, les Vandales, peuple germanique, envahirent l’Afrique du Nord et y établirent un royaume en 429. Leur domination, limitée à la bande côtière, resta cependant fragile, et des principautés berbères indépendantes purent se reconstituer durant cette période
Après avoir débarque en Tingitane (Maroc),les vandales pénétrèrent à l'est. On constate qu'au passage ils détruisirent les murailles de Caesarea (Cherchell) la capitale de la Maurétanie ; celles de Tipaza furent rasées méthodiquement à une hauteur uniforme.
En Numidie, ils parurent s'installer : ce fut le siège d'Hippone, où mourut Saint Augustin. Puis ils repatirent et s'installèrent en Tunisie ou ils resteront un siècle.

439  Geiséric( Vandales)  s'empare de Carthage.
Pillée par les Vandales en 440 puis reconstruite par Justinien, Carthage céda, à la fin du VIIe siècle, la place à Kairouan. Depuis quelques années, un mouvement culturel aspire à la renaissance de Carthage.
V siècle: la révolte de la population montagnarde.
Ceux de l'Aurès prirent et détruisirent Timgad vers 477. Les Circoncellions ne cesseront pas leur révolte et vers le milieu du siècle ils joignent leurs efforts à ceux des Donatistes pour mener une lutte commune.
En 533, les Vandales furent chassés par les armées de l’empereur byzantin, Justinien Ier, dont le rêve était de faire renaître la splendeur de l’Empire romain. La conquête byzantine, pourtant, se limita seulement à l’est du pays.
+636+646 Perte par l'empire byzantin de la Syrie et l'Egypte  prises par les arabes
Les Byzantins arrivèrent en Afrique du Nord vers le milieu du VI siècle, et, si leur occupation fut limitée dans l'espace, lle dépassa largement le teritoire occupé par les Vandales.
 

Ils s'intallèrent là où ils trouvèrent les matériaux nécessaires à la fortification des villes.
 

Les Byzantins se heurtèrent aux mêmes cavaliers, aux mêmes tribus que, naguère, les Carthaginois et les Romains. Cependant, ils restèrent un siècle, en Afrique du Nord. Ils fortifièrent les villes pour les défenfre contre les paysans des plaines et surtout conte ceux des massifs montagneux. Mais les luttes paysanes ne cessèrent jamais.
Le rêve de Justinien Ier s’effondra lorsque, en 647, les Arabes, porteurs d’une nouvelle religion, l’islam, se lancèrent à la conquête de l’Afrique du Nord. À l’est, dans les Aurès, ils durent s’opposer à la résistance de deux chefs berbères, Kusayla et la Kahina, une prophétesse. Mais, dès le début du VIIIe siècle, les Imazighens se soumirent et se convertirent massivement à l’islam. Des chefs de guerre, tel Musa ibn Nusayr, s’illustrèrent même dans les troupes qui combattaient pour l’expansion de l’islam. Dès le début du VIIIe siècle, l’Algérie, comme l’ensemble de tamazgha, était devenue une province placée sous l’autorité des Omeyades. Les Arabes y constituaient une élite urbaine.

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