mercredi 30 décembre 2009

C'est l'autre... toujours la faute de l'autre...

Les historiens de l'algérie situent habituellement l'instauration du régime colonial en kabylie en 1857. mais les généraux avaient déjà posé de nombreux jalons à leur prise de possession de la kabylie, plusieurs expéditions militaires ponctuelles avaient amené des tribus à se soumettre et, surtout par l'entremise des chefs de guerre kabyles que les généraux français investissaient à mesure de l'expansion militaire, l'ordre colonial disposait d'un certain nombre de relais locaux.

L'année 1857 marque, en fait, la fin d'une série d'opérations militaires de grande envergures visant la répression d'une insurrection généralisée de la kabylie aussi bien contre les troupes française que contre les tribus qui avaient déjà fait leur soumission et les grands chefs de guerre que les généraux français avaient investis de fonction de commandement; agha et bachagha.

c'est dire qu'avant 1857 et, en fait, depuis le début de la guerre menée contre abd el kader, un certain nombre de tribus kabyles avaient au moins formellement et pour certains des bout des lèvres, fait leur soumission aux généraux français. c'était notamment le cas des tribus situées le long de la frontière occidentale de la kabylie.

ainsi des tribus de la confédération des Flissa Oumlil, dont les terres jouxtaient la Mitidja algeroise déjà investie par la colonisation européenne. de même au cœur de la kabylie, dans toute la vallée du Sebaou, les généraux français avaient réussi à attirer à eux nombreuses fractions de la puissante tribu des Amraoua qui avaient constitué durant toute la période ottomane la principale tribu des Makhzen des Turcs en kabylie. en effet, dés la chute de la régence d'alger, en juillet 1830, cette tribu auxiliaire des Turcs avait complètement éclaté sous pression conjugué de toutes les tribus kabyles réparties sur les montagnes dominant le Sebaou.

ces dernier, dont l'expansion dans la vallée de l'oued avait toujours été bridée par les Amraoua, armés et équipés par les turcs, profitèrent de l'effondrement de la Régence pour investir les plaines et basses collines situées en contrebas de leurs villages et chasser les Amraoua de la vallée. ainsi démobilisés, dispersés et en fuite, les Amraoua étaient prêts à rallier celui qui leur permettrait de recouvrir leur situation d'antan...

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