jeudi 31 décembre 2009

Le regard du silence...

Pour découvrir ce qu'aimer signifie, il faut être affranchi de toute forme de possessivité, d'attachement, de jalousie, de colère, de haine, d'angoisse- n'est-il pas vrai ? prenons, pour l'instant, le cas de l'attachement. Quand on éprouve de l'attachement, à quoi est-on attaché ? Supposons que l'on tienne à une table- que sous-entend cet attachement ? L e plaisir l'orgueil du propriétaire, la faculté d'apprécier l'utilité, la beauté de l'objet, etc.

Si un être humain est attaché à son semblable que se passe-t-il ? quand quelqu'un est très attaché à une personne, quel sentiment éprouve celui qui tient à vous ? dans un attachement se mêlant la possessivité, le sentiment de domination, la peur de perdre l'autre- d'où la jalousie, d'où un attachement encore accru, une possessivité et une angoisse encore plus grandes. mais s'il n'y a pas d'attachement, cela signifie-t-il qu'il n'y ait ni amour, ni responsabilité ? Pour la plupart d'entre nous, l'amour sous-entend un terrible conflit entre êtres humains et c'est pourquoi la relation devient une source d'angoisse perpétuelle.

On peut épiloguer sans fin, déverser des flots de paroles, pour arriver à des conclusions d'ordres divers, mais si de toute cette confusion verbale émerge ne serait ce qu'une action claire. Cette action là vaut un millier de mots. nous avons généralement peur d'agir, car nous sommes en proie à la confusion, au désordre, à la contradiction, au malheur. Et pourtant, en dépit de cette confusion, de ce désarroi, nous gardons l'espoir de voir advenir un jour une clarté qui ne soit pas une clarté d'emprunt, une clarté qui ne se ternisse jamais, qui ne soit ni donnée ni induite, qui ne puisse nous être ôtée.  Une clarté qui se pérennise d'elle même, sans l'ombre d'un effort volontaire ou d'un mobile, une clarté qui n'ait pas de fin et donc pas de commencement. 


Pour peu que nous prenions conscience de notre confusion intérieure, nous appelons cette clarté de nos vœux.cela vaudrait vraiment la peine de savoir s'il est possible que chacun soit à lui même sa propre lumière, une lumière qui ne dépende pas d'autrui, et qui soit totalement libre. on peut explorer un problème sous l'angle intellectuel, analytique, décortiquer successivement les différents facteurs de confusion et de désordre, et y consacrer des jours entiers, des années, voire sa vie entière, sans même être certain de trouver la réponse.


On peut se livrer à ce processus analytique de cause et d'effet, mais on peut aussi le court-circuiter complètement et aborder les choses par voie directe, sans l'intermédiaire d'aucune autorité liée à l'intellect. la condition indispensable est la méditation. ce terme de méditation-comme celui d'amour-a été galvaudé, trainé dans la boue.



Mais on sait tout cela...

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